Galerie mise à jour 2019
Céramiques et sculptures juin 2019
Photos studio Jérémie Logeay
Céramiques Juillet 2018
Photos studio Jérémie Logeay
Chawans, bols pour la cérémonie du thé.
1 - SHINO - H 10,7 cm
2 -SHINO - H 11 cm
3 -SHINO - H 8,5 cm
4 -SHINO - H 8,5 cm
5 -SHINO - H 8 cm
6 -CENDRES NATURELLES - H 12,3 cm
7 -CENDRES NATURELLES - H 10,5 cm
8 -CENDRES NATURELLES - H 9,5 cm
9 -CENDRES NATURELLES - H 9 cm
10 -CENDRES NATURELLES - H 8,3 cm
11 -CENDRES NATURELLES - H 7,5 cm
Mizusashi, pots pour la cérémonie du thé
12 - H 23 cm
13 - H 24 cm
14 - H 20 cm
15 - H 21 cm
16 - H 14 cm
17 - H 31 cm
18 - H 14 cm
19 - H 23 cm W 29 cm
20 - H 24 cm
21 - H 27 cm
22 - H 27 cm
23 - H 24 cm W 32 cm
24 - H 23 cm
25 - H 38 cm
26 - H 21 cm
27 - H 21 cm
28 - H 21 cm
29 - H 39 cm ...
30 - H 19 cm W 59 cm
31 - H 14 cm W 53 cm
32 - H 16 cm W 69 cm
Grands plats et petits
33 - H 16 cm W 60 cm
34 - H 7 cm W 45 cm
Sculptures
35 - H 25 W 30
36 - H 24 cm W 45 cm
yunomis
37 - SHINO H 9,3 cm ...
38 - H 9 cm ...
Verseuses sauce soja
39 - H 9 cm ...
Céramiques avril 2015
Photos studio Jérémie Logeay
Chawans, bols pour la cérémonie du thé.
Mizusashi
Vases
Boites
Grand plat
Théières hohin
Tasses
Verseuses et théière
Céramiques avril 2014
Photos studio Jérémie Logeay
Chawans, bols pour la cérémonie du thé.
Boite 17 / 12 / 17 cm
Mizusashi 15, 5 x 17 x 17 cm
Vases
Céramiques avril 2013
Photos studio Jérémie Logeay
Chawans, bols pour la cérémonie du thé.
Sculptures.
Vases pour l'ikébana.
Grand plat.
Boites.
Service à Saké.
Théières.
Céramiques 2012
Photos studio Jérémie Logeay
Chawans, bols pour la cérémonie du thé.
Les 2 faces du même bol.
4
Vases pour l'ikébana
3 mizusashis
2 théières
5 Tasses
2011
Maître de thé, Rizü Takahashi pratique l'ikébana, l'arrangement floral japonais. C'est pourquoi il a des propositions si étonnantes pour ses vases.
Photos studio Jérémie Logeay
Vase 35,5 x 15 cm
Vase 60 x 30 cm
Vases 31 x 17 cm et 35 x 15, 5 cm
Vase 114 x 17 cm
Vases 23 x 21 cm et 49,5 x 12 cm
Flacon pour saké 15 cm et tasse 5 cm
Trois tasses, shino, 10 cm
Assiette pour gâteaux 17 cm
Assiette 19 cm
Plat avec anses en bois 37 x 7 cm
2 vases 30 cm à accrocher sur un mur
Vase 65 x 15,5 cm
Vase 24 x 39 cm
Mizusashi pour la cérémonie du thé 21 x 18 cm
Mizusashi couvercle laque noire 18 x 17 cm
Boite 19 x 11 cm
Vase 77 x 35 cm
Vases 92 x 30 cm et 93 x 45 cm
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Atelier - stages
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Du fait de son grand âge (81 ans en 2022), Rizü Takahashi a décidé d'arrêter d'enseigner sous la forme de stages... Il ne garde que les élèves à l'année dans son atelier.
Rizü Takahashi enseigne toute l'année les techniques japonaises de l'art de la céramique : Tour, Tatara, Himo, Raku, Tama zukuri... Ainsi que les décors sur terre crue : Itozokome, Harizuke, Herame, Inka, Mishimade, Shinogi, Nunome, Tataki, Nawame, Kushime, et Hakeme.
Il propose ce qu'il appelle "l'expérience de la céramique" pour les professionnels comme pour les amateurs sous deux formes.
Cours de céramique à l'année
Les étudiants à l'année qui viennent une matinée par semaine
Les cours ont lieu dans l'atelier de Villaudric, petit village du sud de la France, à 30 mn de Toulouse (31). Ils accueillent un maximum de 6 élèves à la fois.
Stages : Du fait de son grand âge (81 ans en 2022), Rizü Takahashi a décidé d'arrêter d'enseigner sous la forme de stages... Il ne garde que les élèves à l'année dans son atelier.
Techniques japonaises de l’art de la céramique : Tatara, Himo, Tebineri, Tama, Zukuri… Possibilité d'aborder les décors sur terre crue : Itozokome, Shippiki, Harizuke,Herame, Inka, Mishimade, Shinogi, Nunome, Tataki, Nawame, Kushime et Hakeme.
Les stages ont lieu dans l'atelier de Villaudric, petit village du sud de la France, au nord de Toulouse (31) - Renseignements sur demande : mercedestakahashi@orange.fr
Les stages de cuisson
Renseignements sur demande
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Texte sur la cuisson de jean Roger Gayer
J.R. GEYER
A Rizü Takahashi
LA OU LA TERRE S’OFFRE
A L’ETREINTE DU FEU
C’est d’abord un lieu fermé sur lui-même en haut d’un mont avec une maison dont les volumes cubiques en lattes de bois s’adossent l’un contre l’autre, se rassurent, se plantent aux confins d’un taillis de chênes et de pins, qui donne une impression d’enclos d’île terrestre même si rien n’en délimite le pourtour le ceint, s’il est en voisinage avec d’autres maisons aux silhouettes conventionnelles. Un territoire où l’impression première insiste de telle façon qu’elle devient certitude, plénitude sentiment d’appartenance, d’ancrage et d’immobilité dont le tracé rassure et apaise ou bien centre ce qu’on ressent.
Dés les premiers moments l’horizon n’est pas quelque part entre les arbres immédiat ou fuyant mais il vient du dedans comme s’il était profond. Il s’agit d’un lieu avec une maison quelques arbres et en rangs des fagots de lattes qui se côtoient avec entre eux juste le passage, pas très haut et tassé sur le côté un bâtiment court, étalé c’est à dire bas et, comme en prolongement, tapi dans une excavation, comme une grande motte enfouie arrimée là, sorte de cachalot de terre crue échoué et silencieux, presque caché, creux dedans c’est à dire vide comme un ventre avec des flancs le four, avec dedans de l’air sans feu, appelé Dragon dont la gueule est fermée, parfaitement silencieux, comme étant en attente de gestation et de feu, en espérance, passif pour l’instant puisque c’est avant qu’il soit habité, désert au dedans puisque rien n’y est logé, ressemblant à s’y méprendre à une divinité femelle aux flancs épais qui attend d’être pleine après avoir reçu dans elle si on peut dire l’exercice du feu. Une masse femelle au ventre couché avec un dos large appuyée de tout son long sur la terre dans une excavation pour que le mâle feu la pénètre bien.
C’est ce qu’on sent dés le bord la fosse taillée dans la terre, ce qui émeut, même si la force que ça inspire est autre chose qu’humaine si c’est tellurique c’est à dire né et formé dans la matière et lui appartenant. Si ce qu’on voit comme étant un four aux formes couchées en position de recevoir d’une apparente passivité appartient à ce qui l’enracine, en est créé, si on dirait que c’est la terre elle-même qui l’a façonné et sous une poussée venant du fond, en a fait l’immersion.
(…)
D’abord c’est la terre uniquement, seule, dans la masse de son silence qu’on sent rivée à une attente, à quelque chose d’imminent et de fort mais qu’on n’imagine pas, qui ne laisse rien voir sauf une gueule obturée par une porte en fer quelque trous carrés dans sa panse et sur le côté un rectangle taillé dans l’ombre et au fond une cheminée de brique carrées peu élancée mais assez haute, ni voir ni entendre. Seule ai-je dit sans que rien ne donne une idée de ce qui se prépare se fomente dans le secret du lieu, tout en sachant qu’il va s’agir là dans la fosse et à même son ventre d’une sorte d’accouplement aussi étrange et violent que ceux qui font trembler les arbres et la terre des pachydermes ou qui brassent la mer des grands cétacés.
Si un tel évènement est comparable dans l’esprit se sera immobile et d’abord en silence pénétrant dans la terre intime comme on le sent déjà, des jours et des nuits durant comme ça a été dit, là où la terre s’offre à l’étreinte du feu aussi bien dire noces. (…)
L’événement attendu est fort mais le lieu en lui-même est rangé, modeste comme étant en retrait de tout avec juste ce qu’on voit des formes, bols qui se coudoient sur des planches, vases sculptés, fioles de terre les une blanches les autres grises ou vertes, aux flancs tournés avec parfois des stries régulières.
L’ordre règne la disposition en est tranquille dans le côtoiement comme tout ce qui se trouve à proximité du four et des tas de lattes qui entre eux tracent un itinéraire. Le lieu est monacal ; presque épargné en tous cas hors d’atteinte, laissant le monde plus loin comme s’il s’agissait d’une autre rive, en l’oubliant. Un lieu où l’émotion rejoint ce qui est égal, ordonné sans effet d’aménagement.
Vrai, juste, il sonne d’une résonance franche. Et l’accès en est immédiat, c’est à dire de plain-pieds, comme une marche franchie, on s’y pose tout en étant assuré.
C’est ce qu’on sent, ce que je sens dés que j’arrive baigné d’un autre air, étant moi-même dés aussitôt en accord avec le lieu, harmonisé en moi-même, les sens en veille, les pensées rangées l’une à coté de l’autre ; dans un nouvel ordre. C’est si patent que je pourrais ne pas bouger et ne rien dire, faire ce choix momentanément avec la certitude que c’est ce qu’il faut que je fasse et en même temps que c’est nécessaire.
Je me revois quand j’allais jeune vers mon maître à penser et à écrire, sorte de moine que me rappelle le maître potier que je vois aller et venir dans ses attitudes, son pas, dans ses gestes et ses expressions, dans son vêtement qui l’efface presque. Je m’y revois tant d’années avant dans des circonstances semblables, avec une même impression de me trouver dans un monde où beauté profonde et vérité s’assemblent. Je me surprends à ces pensées en retour, sans en examiner le sens.
Puis c’est le premier feu après que chaque pièce a été mise dedans dans ce que j’ai toujours envie d’appeler le ventre femelle ( ne dit-on pas en, japonais la four ) rangée avec exactitude le temps qu’il faut presque imbriquée sur de petits plots trempés en leur base d’un liquide gélatineux, après l’enfournement des pièces, chacune posée sur le carré, disposées ai-je dit mise là où il faut flanc contre flanc ou contre col, hanse tournée, assise prés des bords ou frôlant la voûte sachant qu’à la droite extrême et devant un petit Daïmaru en terre tassé sur lui même la tête en avant, les yeux grand ouvert à l’épreuve ; attend le feu.
(…)Le premier feu que je mets de mes mains à l’invite du maître avec deux autres qui d’abord couve par en bas au tout début, que je lance avec un bout de papier avant que s’embrasent les lattes, au tout début du feu qui des jours et des nuits durant en silence d’abord puis prenant volume et force va lâcher par deux orifices ses cornes égales, deux langues ébréchées par l’air, dans un faible murmure une respiration à tel point que le ventre s’ouvre par endroit se veine cherche des failles quand parvenu à un haut degré le feu en ravage les voûtes et les flancs et qu’au lieu de bercer par sa rumeur gronde mais contenu gardé dans la panse de terre crue ne pouvant s’échapper que par les orifice déjà ouverts, autorisés. (…)
Le premier feu avant l’autre qui vient et qui semble innocent puisqu’il mord en silence qu’il y a consentement entre lui et la terre la terre se laissant saisir avant qu’il la force que chaque pièce après avoir été façonnée par des mains d’homme le soit par des mains de feu.
L’image est si réelle qu’au début on ne la sent pas. Il y a progression de l’intensité de l’élément comme s’il y allait avoir un second feu et un troisième et un encore plus fort encore plus violent au point qu’après des jours et des nuits il devient ce qu’on peut dire comme un volcan mais un volcan intime non souterrain horizontal allant de la gueule traversant au dedans jusqu’à la volée de brique, passant dans la matière au point de la transmuter sans jamais consumer.
C’est ce qui s’entend dans le souffle quand la flamme n’est plus orangée mais blanchie quand sa couleur s’absente qu’elle devient presque exsangue à force d’intensité, que sa blancheur change l’élément, en oubliant le feu.
Mais avant il y a un cheminement ; un parcours plus intérieur que physique. Ce que je sens intimement en étant devant. Je regarde les autres, les femmes, servantes du feu qui lui donnent son bois parfois je regarde dedans les silhouettes des pièces qui semblent sous-marines, aux couleurs non plus physiques mais faite d’esprit, dont la terre est changée en verre, qui luisent sourdement dans l’étoupe du feu et me sens dans le même creuset brûlant au même feu mes scories. Il s’agit véritablement de purification, de catharsis. C’est ce que je sens quand je suis assis au bord de la fosse en regardant faire les femmes qui jettent le bois. Quand je regarde le maître qui va et vient lentement et en silence qui fait ses gestes obture des fissures prépare du mortier dévisage le feu et encourage de sa voix, qui écoute qui parfois veut que tout se taise pour n’écouter que la rumeur du feu.
(…)Ce que je sens quand je quitte les lieux comme étant arraché de l’endroit y cherchant aveuglément naissance ou amour a venir, peut être femme conscient qu’une fois en allé il faut que je revienne. Je reviens. Je me tasse là où j’aime être. Je salue les uns et les autres qui ne sont plus seulement femmes ou hommes mais servants du feu dont le discours lui aussi change de matière pour se transfigurer, allant à l’essentiel des choses, comme étant commandé au point d’en consumer le sens pour le faire renaître. Des mots sont dit mais ils sont différents. La langue ordinaire ne suffit pas au sens. Tout se charge et se simplifie. Etant aussi authentifié. (…)
J’arrive, je ramasse ma voix, je salue et je me tasse au bord de la fosse. Les visages des femmes s’éclairent sous un soleil intermittent à chaque fournée. Au lieu de penser je me fige presque ramenant mes gestes à moi-même et rentrant mes paroles ce que j’aurais à dire mais que je tais, ce que je voudrais exprimer assis devant le feu au delà de la fascination.
Je suis immobile attentif non pas dans le non-être tout au contraire irisé de vie et de pensées nouvelles. Au delà de la fascination du feu qui sacre le lieu et sacralise le phénomène. Comme étant moi et les autres qui s’activent en silence les uns ramenant le bois, les autres l’enfournant quand l’ombre épaissit et que la flamme monte au delà du fourreau le feu étant égal en degrés à celui d’un volcan, sabrant à la verticale d’une seule jetée la nuit ourlée autour ; comme étant moi et les autres en attente d’un événement.
On sait à la vue de la flamme qui pourlèche la gueule à chaque fournée que l’élément fait rage non pour détruire mais pour créer. Il y a en effet un fort sentiment de passage de la chose sans vie à la chose en vie. On surnomme Dieu le grand Potier. Le phénomène là est similaire. Là le feu crée. Il succède à celui qui a façonné. Adam signifie terre rouge. Sans forcer cette assimilation quand je suis au bord de la fosse que je regarde et que j’écoute et que je vois passer les hommes et femmes le visage parfois harassé d’avoir servi des heures durant parfois la nuit entière, je ressens la force de ce qui est crée quand j’entrevois le feu, qu’il pénètre les formes et les colore, qu’il pigmente les épidermes. Et d’objets en attente ils deviennent objets créés presque créatures. Dieu étant surnommé le grand potier et lui le maître, si on reste dans la comparaison le petit dieu.
Quand je m’éloigne après des heures passées devant, je n’ai qu’une seule envie c’est de revenir sachant qu’au bord de la fosse je me ranime en moi-même au plus profond je m’intériorise je sens l’être et ceux qui m’entoure d’une autre façon et j’ai une notion différente de la beauté.
Je disais lieu de vérité que des pas venant d’ailleurs foulent je dis aussi lieu ou feu et terre engendre la beauté la réalise celle qui est proche de ce qui est vrai comme le son d’un bronze, comme l’eau qui dévale d’un flanc, comme un couchant ou un levant.
Les êtres aussi les personnes hommes et femmes ne sont plus ce qu’ils sont dans d’autres circonstances mais les servants d’un culte qui les hausse à d’autres fonctions. C’est ce que je déchiffre sur les visages dans les gestes même les propos en même temps comme une alliance entre eux et moi ou bien pourrais-je dire une consanguinité. Comme étant de la même mère si j’élève la comparaison et père si j’assimile la terre à la mère et le feu au père.
Le maître aussi humble qu’il soit et vrai dans ce qu’il dit et fait en allant et venant, parfois immobile parfois se taisant ou brusquement disert et riant, est un officiant. C’est ce qu’il est dans son humilité et son vêtement effacé. Un officiant. Il a l’œil et l’écoute et la main encore même si l’objet est en proie au feu. Il en a une sorte de gouvernement du moins ce que le feu qui fait rage dedans lui autorise. C’est très signifiant la relation qui s’entrevoie si on l’observe ou qui passe en secret si, soi-même, on n’est pas initié. Son geste a son langage ainsi que ses silences son attente qui interroge ou son interprétation des signes du feu. De même ce qui est inscrit dans la terre sur le devant du four << Paix et harmonie >> ainsi que les trois pots fichés en proue qui recèlent le riz le saké et le sel.
Quand je reviens je laisse derrière moi mon ancienne vie. J’aspire à recevoir ce qui m’échoie. Je laisse se faire entre elles les heures au gré du temps, la relation humaine qui se trame autrement, plus forte et plus définitive et les attentes qui acquiescent aux désirs ; dans une même acceptation. Mes idées changent et je passe d’un vêtement à l’autre, de ma tenue pensante à davantage de légèreté, d’une gravité voulue à un véritable abandon. Comme étant au terme d’un vagabondage qui résume les pas et donne respiration disons souffle à l’être en même temps qu’a travers les poumons. A l’être du dedans et jusqu’au fond puis remontant plutôt ressurgissant comme celui qui plonge et qui écorche l’eau en réapparaissant et en soufflant fort.
Ce qui me fait penser au cri des premiers instants de la vie. C’est ce que je sens et pense mais que je tais pour que rien ne se sache, comme s’il s’agissait pour moi d’une révélation. Le feu étant l’élément premier et la terre celui où il s’exprime.
Là, dans un sentiment fort presque mystique, je reviens aux forces des premiers temps, aux dieux multiples qui signifiaient d’étroites relations entre l’homme et les éléments et je me paganise en pensant qu’à l’intérieur c’est dansant qu’à l’intérieur c’est comme un sacre. Puis je cesse d’aller si loin dans la comparaison. Je me cale au bord de la fosse où les femmes la tête sanglée de tissu comme des femmes des sables, alimentent le feu au sens réel c’est à dire lui donne à dévorer le bois.
(…)Tout devient sage et simple même moi et la nuit nous rassemble. Le feu contenu malgré lui dans sa cage de terre, fait le doux bruit d’un vapeur qui avance. Il semble cadencé après être monté et descendu selon un rythme nécessaire. Je bats aux même pulsations et sens que mon esprit s’apaise et ma pensée s’allège pour n’être qu’une branche dans le taillis de mes multiples interrogations ou un pas qui mène je ne sais où. (…)
A chaque instant je pense moi aussi au défournement, au moment accompli de l’œuvre du feu, quand chaque objet tourné aux flammes après l’avoir été dans la terre va apparaître, être dégagé de la panse du four, révélé au jour, affronté à l’air et à la lumière avec la même attente qu’on peut avoir d’êtres vivants, semblables comme disent entre eux les cuiseurs à une parturition ; l’image tout à fait s’incarnant.
J’attends mais d’une attente fertile. Je regarde le soir venu presque la nuit après que le feu a cessé, du moins son alimentation, qu’il commence son déclin, assis au bord de la fosse rassemblé comme étant plié bras et genoux et seul, le maître qui visiblement s’interroge en lui-même qui se demande ce que le feu à fait et comment telle terre a viré et comment tel rouge ou tel noir s’est révélé. Je le vois s’interroger et sais de quelle fibre sa pensée est faite. Je sens sa relation (sa filiation ?) entre les objets qu’il a tourné de ses mains et ce qu’en a fait le feu qui lui a succédé.
L’attente au long des jours et des nuits qui planait devient palpable, imminente avant que le four qui maintenant est obturé jusqu’aux moindre fissures, claquemuré de terre fraîche soit rouvert, que son flanc s’épanche sur chaque pièce défournée en allant de la main à la main, passant de la nuit du four au jour venu, tournée cette fois par un jeu d’ombre et de lumière. 8 Mars 2OO9
Le livre "Rizü Takahashi" 2011 Epuisé
Texte bilingue en français et en Japonais, bilingual : french and Japanese.
Extrait :
"Gratitude.
Environ 50 années se sont écoulées depuis que j'ai décidé de faire de ma vie une « succession quotidienne d'émotions ».
J'atteins mes soixante-dix printemps et j'ai enfin l'impression de terminer mon adolescence et que cette année marque une étape. A cette occasion, et grâce à l'aide de nombreuses personnes, pouvoir publier un recueil, principalement dédié au fruit de mon travail de ces deux dernières années, représente pour moi quelque chose d'inespéré. Sans vraiment trouver les mots à mêmes d’exprimer ma reconnaissance, je suis simplement comblé."
EXPOSITIONS
Exposition collective Art Japonais
Galerie La Mosaïque St Jean 31240
du 20 avril au 10 mai 2023
Exposition collective L'art de la céramique
du 11 mars au 5 novembre 2023
Semaine du Japon en Occitanie
du 25 novembre au 2 décembre 2022
Rizü Takahashi artiste céramiste
Chapelle des Capucins 5 place Saint louis Aigues Mortes
Galerie Concha de Nazelle (Toulouse)
Du 20 mai au 1er juillet 2022
Fascination Céramiques
Rizü Takahashi et ses élèves
http://galeriedenazelle.com/Actualite1.html?fbclid=IwAR1Vrzv4luQbTRU80JP-f1LGBbT5Hmbvan__0017oTGuAY3AHj7m9mZQRH8
Château de Lavardens (Gers) Galerie
Du 1er juin au 26 septembre 2021
Centre de céramiques de Giroussens (31- France)
Empreintes japonaises contemporaines en France
Du 10 octobre au 31 décembre 2020
Galerie la Menuiserie Rodez (12- France)
Terre et feu
Du 7 au 22 décembre 2019
Le samedi 07 et dimanche 08 décembre de 10h à 18h,
14 rue du 11 novembre 1200 Rodez
les artistes seront présents au vernissage le samedi 7 décembre à 18h
suivi du documentaire sonore de Frank Lepagnol « Solidariterre » (50 minutes) sur Muhammad Karkouch
potier syrien venu se réfugier en France et la chaine de solidarité qui s’est crée autour de lui, grâce au réseau des potiers d’Ariège et de Gilbert Serres.
https://franckl2.wixsite.com/francklepagnol
Galerie Helen Aziza Paris
AUTOUR DU JAPON VIII
4 céramistes japonais
du 25 novembre au 15 décembre 2019
Yoshimi Futamura, Haguiko, Setsuko Nagasawa
et Rizü Takahashi
Exposition 19 rue Paul Fort 75014 Paris
tous les jours de 16 h à 21 h
Bonifacio (Corse) 1 août au 31 août 2019
"D'une île à l'autre" Espace St Jacques
Aubagne (France)28 juin au 28 septembre 2019
"Influences japonaises"
Centre d'art contemporain Les Pénitents noirs
Rizü Takahashi au Carrousel du Louvre à Paris
Salon des Beaux arts 2017 - 2018 - 2019
En 2017, l'art de la céramique est pour la première fois invité au Salon des Beaux Arts au Caroussel du Louvre à Paris avec les vases de Rizü Takahashi dans une installation végétale de Kuniko Oschiai. Prix spécial du Jury.
En 2018, Rizü Takahashi a fait des chawans comme trophées pour les nouveaux prix du salon des beaux arts. d'autres trophées aussi en 2019.
Depuis 2019, le salon des Beaux Arts est maintenant officiellement ouvert aux céramistes.
"Chawan"
International Tea Bowl exhibition
The Statford Gallery, Statford on Avon, England
17 th November - 5 th December 2018
Les Incartades de Montaut (Landes)
1er juillet au 31 août 2018
Exposition d'art contemporain qui fête le 150e anniversaire de la Restauration de Meiji, le160e anniversaire du Traité d’Amitié et de Commerce entre la France et le Japon et le 100e anniversaire de la CCI France Japon. https://lesincartades.wordpress.com/
Carrousel du Louvre Paris
Du 7 au 10 décembre 2017
La SNBA - La Société Nationale des Beaux Arts est une association reconnue d’utilité publique depuis 1909 et bénéficie depuis plus d’un siècle du Haut Patronage du Président de la République, signe du sérieux et de la qualité de ses démarches. Elle oeuvre chaque année à la promotion des artistes français et étrangers dans le domaine de la peinture, sculpture, gravure, photographie et illustration. Elle leur permet de se faire connaître auprès du public mais également auprès des professionnels. 15000 visiteurs.
Festival à propos du Japon
Exposition et conférence
Du 20 au 22 octobre 2017
Chapelle de l'oratoire 21200 Beaune (France)
Galerie Concha de Nazelle Toulouse
5 rue du Puits Vert 31000 Toulouse
Tél: 05 63 30 43 00 ou: 06 21 49 23 04
Du 8 juin au 8 juillet 2017
Exposition collective. Verre, textile, céramique, gravure. Art poétique ? Art liturgique ?
La main de l'Homme offre de belles choses.
Lavardens (France)
Centre international de Communication Artistique Contemporaine,
Château de Lavardens
3 mars au 2 juillet 2017 Prolongation jusqu'au 21 septembre 2017
Dans les grandes salles voutées en pierre le
visiteur découvrira sculptures contemporaines
uniques, oeuvres abstraites ou figuratives, sujets
animaliers, bas-reliefs ainsi qu’ouvrages du
quotidien magnifiés pas l’art de leurs créateurs.
Rizu Takahashi, sommité de la céramique japonaise sera
présent cette année, accompagnée de ses confrères, Laurence
Amblard, Michel Argans, Nathalie Barbet, Norbert Botella,
Sabine Cano-Cougnaud, Alexandra Courty, Sohani Crockett,
Thierry Dupuy-Joly, Éric Faure, Jeanine et Pierre Gual,
Chris Gullon, Athena Jahantigh, Nadine Lebas, Mirabelle
Mantin, Christian Martinon, Eliane Monnin, Sylviane Perret,
Christian Pradier et Laure Thibaud.
Carcassonne (France)
25 mars au 30 avril 2016 Prolongation jusqu'au 12 mai 2016
London (GB)
17, 18 &19 april 2015
Villefranche de Rouergue (12)
Montauban (82)
Organisé par l'association Mouvement et fluidité
Résidence et Galerie du Fort, 5 rue du Fort MONTAUBAN
Toulouse (31)
Lundi 9 au samedi 14 septembre 2013
Caylus (82)
Sud de la France, entre Montauban-82 et Villefranche de Rouergue-12
14 &15 août 2013
20 ème marché des potiers
Rizü Takahashi invité d'honneur
salle de la mairie
Château Caze Villaudric (France)
Dimanche 19 mai 2013
Après le succès de l'an passé, voici la seconde exposition de Rizü Takahashi et de ses élèves.
Château Caze Villaudric (France)
Dimanche 13 mai 2012
Pour la première fois depuis son installation en France en 2004, Rizü Takahashi présente le travail des étudiants qui suivent son enseignement depuis 2, 3 ou 4 ans.
Galerie de l'écharpe Toulouse (France)
30 avril -5 mai 2012
Avec la galerie Ezoshi de Kyoto
et le centre culturel franco-japonais de Toulouse
Exposition céramiques et Ukiyoe (estampes)
Vernissage lundi 30 avril 18 h
Lundi au samedi : 11 h / 18 h30
Galerie La Menuiserie
14 rue du 11 novembre 1200 Rodez France
Exposition du vendredi 9 mars au 8 avril 2012
Mercredi au dimanche de 15 à 19 h - tel 06 80 02 01 29
Vernissage vendredi 9 mars 18 h
Rizü Takahashi - céramiques
Taeko Mori peintures - installations
Sakura éternel
Hubei institute of fine arts Wuhan China
Exposition-work shop du 4 au 23 novembre 2011
Parc de la Baume 26220 Dieulefit France
Exposition-vente 16 septembre-31 décembre 2011
Le Lavoir Rue de Bièves à Clamart (Hauts de Seine)
Exposition collective de "BOLS"
Du 28 octobre au 20 novembre 2011. .
Vernissage le vendredi 28 octobre à partir de 19h.
Ouverture Mardi, Mercredi et Jeudi de 15h à 18h,
Samedi et Dimanche de 15h à 19h.
Kigbeare studios & Gallery 23 - 31 juillet 2011
Southcott, Okehampton, Devon England
Paris - mardi 4 janvier au samedi 15 janvier 2011
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Toulouse Game show
Samedi 27 et dimanche 28 novembre 2010
Le TGS, Toulouse Game Show, est une grande manifestation de la culture japonaise contemporaine, spécialement autour des mangas et des jeux vidéos. Très haute en couleurs avec la participation de milliers de fans de mangas déguisés comme leurs héros favoris, cette année le CCFJT (Centre Culturel Franco Japonais de Toulouse) y organise, en partenariat, un forum des affaires.
Mr Pierre Cohen, maire de Toulouse et Mr Daini Tsukahara consul du Japon à Marseille, entre autres personnalités, se déplaceront personnellement pour assister à ce premier forum des affaires France-Japon à Toulouse.
Le CCFJT proposera dans son espace (au 1er étage du bâtiment Diagora) une découverte de la céramique japonaise, avec notamment les premières pièces qui constitueront la collection qui sera exposée dans notre futur "Musée de la céramique japonaise contemporaine".
Vous pourrez aussi apprécier des témoignages du savoir-faire des anciens à travers des pièces datant d'environ 800 ans.
Rizü Takahashi proposera une exposition de ses dernières créations.
Pour la première fois depuis son arrivée en France, ses élèves exposeront leur travail dans un petit marché aux potiers. .............................................................................................................................................................................
Les 8, 9 et 10 octobre 2010 grande halle de l'Union (nord de Toulouse)
http://www.salon-sante-nature.com/
Japon 2010
"Printemps brillant" Senshin - Ikenobo kado Kaikan
3 - 4 - 9 Shimizu Kokura - Kitaku
Kita Kyushu - city Fukuoka pref.
Exposition ouverte de 10 h à 17 h Tel : 093 - 561 - 1000
Evènement soutenu par "l'Espace Kizashi "
Centre culturel franco-japonais de Toulouse ................................................................................
Toulouse 2010 - mars 2010
Evènement soutenu par "l'Espace Kizashi "
Centre culturel franco-japonais de Toulouse
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Carcassonne 2010
Rodez 2009
"Chansons de printemps"
Dans le cadre du printemps Japonais à Rodez, du 3 avril au 30 mai 2OO9, exposition des dernières céramiques de Rizü Takahashi à la galerie "La menuiserie" 14 rue du 11 novembre 12000 Rodez
Giroussens 2008
SHINO de neige et de feu
1ères journées internationales céramiques de Giroussens ( 81)
4 octobre 2008 au 11 janvier 2009
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Cérémonie du thé
La cérémonie du thé ou « Voie du thé », se nomme au Japon « chanoyu », littéralement : « eau chaude du thé ».
Courant XIIème siècle, des moines partirent étudier le bouddhisme en Chine. Ils ramenèrent le thé au Japon. Ils en buvaient pour ne pas s’endormir lors des longues sessions de méditations.
Eihei Dôgen (1200-1253), grand Maître de l’école Sôtô du bouddhisme zen, introduisit l’offrande du thé comme un exercice religieux quotidien tout en instituant des codes pour le boire.
Avant les combats, les samourais cherchaient aussi la paix et la sérénité dans le Chanoyu. Ce rituel avec le raffinement, l’harmonie et la sérénité devint en même temps un art de vivre très codé pour la haute société.
Plus tard, Sen No Rikyû (1522-1591), célèbre maître de thé, dotera le Chanoyu de règles strictes et de ses trois grands principes : Wa (l’harmonie), Kei (le respect) et Sei (la pureté) qui conduisent à Jaku (la sérénité).
Rizü Takahashi, initié dans sa famille aux arts traditionnels japonais : Calligraphie, Ikébana, chant, l’art des jardins, apprend la céramique auprès du Grand Maître Sen Genshitsu « trésor vivant ».
Près de lui, il sera aussi initié à l’art de la cérémonie du thé selon les rites de la famille Sen No Rikyu. Après quarante années de pratique,son maître lui passera à son tour le titre de maître de thé.
Chawan
Le bol de thé japonais, « chawan », est donc traditionnellement soumis à une grande quantité de règles. Il y a beaucoup de courants et d’opinions. Après avoir intégrés ces conventions auprès de son Maître, Rizü Takahashi développe à son tour une démarche personnelle dans la transmission.
A l'entrée de l'atelier qu'il s'est construit en France, on peut voir cette calligraphie où l'on peut lire en japonais "KISSA KO" pour message de bienvenue.
Il s'agit ici d'une locution très importante dans la philosophie zen.
Une première traduction, superficielle, dirait"Venez avec moi prendre le thé et repartez".
Il y a une autre interprétation, plus métaphysique, qui dit "Si vous avez des soucis, de la souffrance, du chagrin, si vous le voulez, ouvrez votre esprit et je parlerai avec vous".
C'est cette seconde phrase que Rizü Takahashi a choisie. C'est celle qui l'imprègne quand il fabrique un bol pour le thé. "Chawan" est alors l'instrument qui lui permet de voir l'univers. C'est un lac profond où il fait bon plonger. l'important est la sensation de bien-être. que l'on ressent.
" Tu es libre"est l'expression favorite qu'il dit souvent à ses élèves.
Arrivé en France en 2004, Rizü Takahashi a construit son pavillon de thé selon la tradition japonaise. Il lui a donné le nom de "Paix et Respect".
Régulièrement, selon "la Voie du thé", il y propose des cérémonies du thé. Ici, la calligraphie qui dit "marcher vers la lune" indique que le jour de cette cérémonie du thé était un jour de pleine lune. L'ikébana avec la branche d'aubépine fleurie parle d'une journée de printemps.
Rizü Takahashi présente parfois des démonstrations de cérémonie de thé lors de salons ou colloques autour de la céramique japonaise ou de la culture nippone. Il peut alors répondre aux questions multiples , ici avec l'aide du traducteur Claude Yoshizawa,que se posent les occidentaux.
Ses bols de thé, chawan et shino, sont appréciés par les collectionneurs.
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